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La France décroche la médaille d’or de l’épée par équipes

Les Français Gauthier Grumier, Yannick Borel, Daniel Jérent et Jean-Michel Lucenay ont décroché le titre olympique de l’épée par équipes à Rio, en prenant le meilleur sur leurs éternels rivaux italiens.

L’hymne national pour le plus gros pourvoyeur de médailles (118) et de titres (42) de l'olympisme français. Pourtant, il n’y avait plus eu de médaille d’or depuis Beijing en 2008. Après le zéro pointé de Londres en 2012, la France termine les compétitions dans l’Arena Carioca 3 avec une médaille de chaque couleur - or pour les épéistes, argent pour les fleurettistes et bronze pour Gauthier Grumier en individuel.

En finale, les Français n’ont laissé aucune chance à leurs éternels rivaux italiens (Enrico Garozzo, Marco Fichera, Paolo Pizzo, Andrea Santanelli), qui les avaient sortis en quarts de finale, il y a un an aux Championnats du monde à Moscou. Ils ont mené du début à la fin, maintenant un important écart aux nombres de touches pour conclure 45-31. La médaille de bronze est revenue à la Hongrie, vainqueur de l'Ukraine (39-37) en « petite finale. »

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Dans cette bande de copains, en concurrence interne extrêmement forte pour obtenir une place, quand l'un flanche, les autres sont là pour prendre le relais. Dimanche à Rio, c'est le plus talentueux de tous, Grumier, qui n'était pas dans son assiette. « J'ai l'impression d'être un peu le boulet dans l’équipe », a reconnu le N°1 mondial après la victoire en demies face à la Hongrie 45-31. 

Lors de cette journée dorée, c'est Yannick Borel, le « bulldozer » de Pointe-à-Pitre comme aime le surnommer l'entraîneur national Hugues Obry, qui a pris le relais pour terminer les parties. Dans une situation inconfortable avec seulement une touche d'avance contre la Hongrie en demies, il a marché sur son adversaire, comme à son habitude, avec un physique impressionnant (1,96 m, 102 kg).

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Cerise sur le gâteau, le remplaçant Jean-Michel Lucenay est rentré en finale, pour palier le trou d'air de Grumier et connaître les joies du podium olympique. En 2008, il avait regardé ses équipiers Ulrich Robeiri, Fabrice et Jérôme Jeannet de loin, déjà remplaçant mais privé de médaille d’or. 

« C’est juste énorme » 
« On est super heureux parce que ça vient couronner quatre ans de travail, quatre ans où on a souffert, on a transpiré, on s'est accroché on n'y croyait pas beaucoup forcément au début. Hugues Obry, il a su nous transmettre ça, l'envie d'y aller, l'envie de gagner ce truc-là. Et on a réussi à le faire, c'est juste énorme », a dit Gauthier Grumier. « Merci à Hugues. J’ai deux médailles ! mais encore une fois je remercie le collectif. Si on n'avait pas eu ces gars-là pour s'entraîner avec nous, jusqu'en juillet, je ne pense pas qu'on aurait réussi un tel exploit. »

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« Je savais qu'à un moment donné, j'allais rentrer » a dit Jean-Michel Lucenay. « Bon, c'est vraiment une grosse journée, peut-être la plus belle, peut-être la plus belle journée de ma vie. C'est génial, c'est top pour moi ».

Enrico Garozzo reconnait qu’il n’y a pas eu photo dans cette dernière finale d’escrime des Jeux de Rio 2016 : « Elle n’a jamais été disputée parce que nous n’avons pas su évoluer au plus haut niveau comme nous l’avions fait en quarts de finale et en demi-finale. Nous sommes désolés, parce que nous avions préparé cette finale dans les détails, mais les choses sur la piste ne se passent pas toujours comme vous l’espériez. Nous n’avons pas réussi à nous tenir près d’eux dès le départ, et eux étaient assez bons pour prendre une large avance »

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Et d’ajouter : « Nous sommes désolés, mais une médaille d’argent autour du cou veut dire beaucoup. Il y a deux ans, personne ne donnait crédit à cette équipe, et aujourd’hui, nous sommes finalistes olympiques. Personne ne nous considérait comme capables de gagner une médaille, mais nous avons cru en nous. Et nous avons obtenu ce que nous étions venus chercher. ».

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