Le judo japonais au sommet avec Haruki Tachimoto et Mashu Baker
Le judo japonais a frappé un grand coup mercredi sur le tatami de l’Arena Carioca 2 en raflant deux médailles d'or avec Haruka Tachimoto chez les dames (-70 kg) et Mashu Baker chez les hommes (-90 kg), confirmant son rebond après la déception de Londres en 2012.
A Londres, les judokas nippons n'avaient obtenu qu'un seul sacre et aucun chez les messieurs. Quatre ans plus tard, le pays inventeur du judo compte déjà le triple de médailles d'or, dont deux masculines.
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Un an après une belle réussite aux championnats du monde de Astana 2015 (six titres), les Japonais semblent plus que jamais de retour, une renaissance de bon augure pour eux en perspective des Jeux Olympiques de 2020 qu'ils accueilleront à Tokyo.
« Les Japonais ne désirent que la médaille d'or, donc nous devons être orgueilleux et puissants pour tenter d'obtenir l’or », a résumé Haruka Tachimoto mercredi. Avec Mashu Baker (21 ans), Haruka Tachimoto (26 ans) incarne une nouvelle génération, au même titre que Shohei Ono (24 ans), qui avait apporté lundi la première médaille d'or au judo japonais à Rio en -73 kg.
Neuf médailles sur dix possibles!
En finale des -90 kg, Baker a eu fort à faire pour dompter le Géorgien Varlam Liparteliani (27 ans) et son judo si imprévisible. Mais le jeune Japonais a su s'imposer avec autorité, marquant un yuko sur un o-uchi-gari (fauchage) avant de gérer son avantage. Le Sud-Coréen Gwak Dong-han et le Chinois Cheng Xunzhao ont décroché les médailles de bronze.
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« Je voulais gagner par ippon. Mais connaissant la grosse différence entre la médaille d'or et celle d'argent, j'ai peut-être combattu un peu défensivement », a analysé Baker. « J'en rêvais depuis que j'ai six ans. Je suis vraiment ravi », a ajouté le tout nouveau champion olympique, né à Tokyo d'un père américain et d'une mère japonaise. Cette dernière, qui a élevé son fils seule, était présente en tribunes.
Chez les dames (-70 kg), Haruka Tachimoto a fait aussi bien en battant par ippon la Colombienne Yuri Alvear, triple championne du monde.
Tachimoto a réussi à maîtriser son adversaire au sol et à l'emporter sur immobilisation au bout de seulement 2 minutes et 19 secondes de combat. La Britannique Sally Conway, bourreau de la championne du monde en titre française Gévrise Emane en huitièmes, et l'Allemande Laura Vargas Koch ont décroché les médailles de bronze.
Signe de la densité de cette équipe du Japon, ses judokas comptent déjà neuf médailles depuis samedi dernier... sur dix possibles! Car outre les trois médaillés d'or, six autres Japonais sont montés sur le podium en décrochant chacun une médaille de bronze.