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Le relais mixte qualifié de « l’une des courses de natation les plus exaltantes »

Selon la double championne olympique britannique Rebecca Adlington, le relais 4 x 100 m 4 nages mixte est « à 100% l’une des courses de natation les plus exaltantes ». Plutôt élogieux pour une épreuve qui vient à peine d’être ajoutée au programme des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

« C’est intéressant de voir les changements de leaders en course, ainsi que la tactique et l’approche adoptées par les pays. C’est vraiment une course sympa », dit Rebecca Adlington qui fait partie aujourd’hui de l’équipe des commentateurs de natation de la BBC.

Cette sensation de plaisir semble être l’atout maître de l’une des épreuves les plus récentes de la natation de haut niveau. Le relais mixte 4 nages a en effet effectué ses débuts sur la scène mondiale en grand bassin lors des Championnats du monde FINA 2015 à Kazan en Russie, et les nageurs, le public et les téléspectateurs l’ont semble-t-il accueillie avec un enthousiasme partagé.

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« Vous êtes assis devant votre petit écran et vous vous pensez que la course est jouée, et puis soudain, vous réalisez que non, qu’il va encore se produire des tas de choses, et puis un homme se retrouve en lice contre une femme », explique Mark Foster, quintuple olympien et commentateur comme Rebecca à la BBC.

Les coups de théâtre spectaculaires, la position de tête n’arrêtant pas de changer durant une course, ont certainement énormément d’attrait. Les équipes sont libres d’arrêter la composition de leur quatuor comme bon leur semble, si bien que la stratégie s’avère essentielle et les pronostics difficiles.

à 100% l’une des courses de natation les plus exaltantes Rebecca Adlington

« Sur le papier, la victoire semble promise aux quatre meilleurs nageurs, mais cela dépend du choix de l’ordre des relayeurs. Vous pouvez par exemple, envoyer les gars en premier et bénéficier d’une eau limpide et ensuite créer beaucoup de remous pour gêner les femmes à l’arrière », dit Foster.

« On risque sans aucun doute de jouer beaucoup plus au chat et la souris, de s’appuyer davantage sur la tactique. »

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Pour la compétitrice qu’est Rebecca Adlington – elle a gagné les titres olympiques du 400 et du 800 m nage libre aux jeux de Beijing 2008 – c’est ce qui plaît tellement aux nageurs.

« C’est une épreuve vraiment palpitante. Beaucoup de gens vont être absolument emballés (par l’inclusion de l’épreuve aux Jeux de 2020) », dit-elle.

La nageuse âgée de 28 ans, qui a également remporté deux médailles de bronze aux Jeux Olympiques de Londres 2012, sait de quoi elle parle. Elle est en effet l’une des rares nageuses d’élite d’une époque passée à avoir nagé un relais mixte.

On risque sans aucun doute de jouer beaucoup plus au chat et la souris, de s’appuyer davantage sur la tactique. Mark Foster

« Ça devait être aux Olympiades de la jeunesse européenne (le Festival olympique de la jeunesse européenne 2003 à Trabzon en Turquie). Nous avons nagé un relais 4 x 200 m mixte. J’étais vraiment jeune et j’ai adoré ça. C’était super de faire partie de l’équipe, de concourir avec les garçons. C’était tout simplement fantastique », dit-elle.

Rebecca Adlington et Foster, sextuple champion du monde en petit bassin, déclarent tous deux avoir « aimé nager en relais » et ils déplorent de n’avoir jamais eu l’occasion de participer à une épreuve mixte au plus haut niveau. Lorsqu’on leur demande avec quels nageurs de leur époque ils auraient aimé nager, Rebecca va droit au but en livrant le nom du champion de nage de libre qu’elle préfère.

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« Mark Foster, répond-elle sans équivoque. C’est un pur sprinter et nous sommes de grands potes aujourd’hui. Cela aurait été extraordinaire d’être avec lui dans un relais de sprint. »

Et l’ancienne détentrice du record du monde du 800 m d’ajouter en riant les Britanniques Liam Tancock, double champion du monde du 50 m dos et olympien à deux reprises, et Fran Halsall, star du relais, à son quatuor britannique mythique.

Et si on les incite à monter une équipe de relais idéale de tous les temps, en faisant abstraction des lois de la physique et de la nationalité, tous deux s’accordent instantanément sur un nom.

Il y a évidemment Phelps en papillon. Rebecca Adlington

« Il y a évidemment (Michael) Phelps en papillon. C’est une valeur sûre à 100 % », dit Rebecca, tandis que Foster estime « qu’il n’y a pas photo ».

Pour le reste, Rebecca Adlington accorde sa préférence à l’une des sœurs australiennes Campbell (Bronte est championne du monde en titre sur 50 m et 100 m nage libre, alors que Cate est la détentrice actuelle du record du monde du 100 m nage libre) et à l’Américain Aaron Peirsol, quintuple champion olympique, trois fois en dos et deux fois en relais 4 nages. En revanche, Foster opte, lui, pour la légendaire dossiste hongroise Krisztina Egerszegi, médaillée d’or au 200 m dos lors de trois Jeux Olympiques consécutifs entre 1988 et 1996, et la Lituanienne Ruta Meilutyte, sacrée sur 100 m brasse à Londres 2012.

Cela constituerait une course de folie que de réunir ces deux équipes dans un bassin même si, par modestie, Rebecca Adlington, qui râle de ne « pas pouvoir sprinter », et Foster, qui indique qu’il ne « tiendrait pas 100 m », essaient de se tenir à l’écart d’une telle compagnie.

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Super-emballés, les deux olympiens voient un dernier avantage à la nouvelle épreuve. Selon Rebecca Adlington, la bagarre pour intégrer l’équipe avant les Jeux Olympiques va amener un surcroît d’intérêt pour le public, tandis que pour Foster, elle va constituer une aubaine certaine pour les pays plus petits.

« Ça va pousser certains pays qui n’ont pas trop de densité à devenir plus compétitifs, explique-t-il. Les grandes puissances telles que les États-Unis seront toujours fortes, mais d’autres pays ont seulement besoin de trouver deux bonnes nageuses et deux bons nageurs. »

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