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Aron Szilagyi dans la légende, Inna Deriglazova brise l’hégémonie italienne!

Le Hongrois Aron Szilagyi a réalisé un exploit très rare en conservant, à 26 ans, son titre olympique au sabre, alors que la Russe Inna Deriglazova à mis fin à l'hégémonie italienne au fleuret féminin en prenant le meilleur sur la tenante du titre Elisa Di Francisca


Aran Szilagyi est donc un champion qui se réserve pour les Jeux Olympiques. Il y a quatre ans, il n'avait que 22 ans et avait surpris tout le monde de l'escrime en s'imposant à Londres. Autant dire qu'à Rio, il était très attendu. Dans la très longue liste des favoris au titre, il a été le seul à tenir son rang. Le champion du monde 2015 et N°1 mondial, le Russe Alexeï Yakimenko? Sorti lors de son premier match par le Bulgare Pancho Paskov, classé au-delà de la 300e place mondiale.

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Le Sud-Coréen Gu Bon-gil, N°2 mondial, éliminé par la révélation du tournoi à Rio, l'Iranien Mojtaba Abedini, 4e, ou encore le Russe Nikolaï Kovalev, champion du monde 2014, ont connu le même sort que Yakimenko.

Szilagyi, 3e au classement de la FIE, s'est donc faufilé dans la brèche pour battre en finale l'Américain Daryl Homer, dans un match où il n’a jamais été en danger, 15-8. Il entre dans la légende du sabre en faisant le doublé, comme ses compatriotes Jeno Fuchs (1908-1912), Rudolf Karpaty (1956-1960), le Soviétique Viktor Krovopuskov (1976-1980) et le Français Jean-François Lamour (1984-1988).

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« Quand je me suis entraîné cet été, j'avais à l'esprit le fait de faire le doublé et de rejoindre ces légendes du sabre », a expliqué Szilagyi. Désormais, son regard se tourne vers Tokyo, et un triplé que seule l'Italienne Valentina Vezzali (2000, 204, 2008) a réalisé en escrime, au fleuret.

Première africaine au Brésil

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Valentina Vezzali ne s'était pas qualifiée pour Rio et, en son absence, Elisa Di Francisca, tenante du titre (elle avait battu sa compatriote Ariana Errigo en finale à Londres) n'a pas réussi à entretenir l'hégémonie italienne sur le fleuret féminin. C'est la Russe Inna Deriglazova, championne du monde en titre, qui a mis fin à seize années de domination sans partage de l'Italie sur cet arme. La faute aussi à l'entraîneur du fleuret russe, le champion olympique Italien Stefano Cerioni, coach de ses compatriotes il y a quatre ans et parti à Moscou après les Jeux de Londres pour s'occuper des fleurettistes de la Volga.

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Deriglazova, qui a mené 12-7, s'est fait une frayeur en laissant Di Francisca revenir à 12-11 à trois secondes de la fin. « Je n'avais qu'une seule idée, courir pour qu'elle ne me touche pas pendant ces deux trois secondes », a-t-elle expliqué.

La Tunisienne Inès Boubakri est allée chercher la médaille de bronze, la première pour une femme africaine à l’escrime. « Cette médaille, elle est historique pour la Tunisie. C'est incroyable. J'espère que ce sera un message pour tous les Tunisiens, surtout pour les jeunes, la femme tunisienne, la femme arabe. Pour tout dire, il faut y croire, la femme elle existe, a sa place dans la société », a-t-elle lancé.

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