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Le tireur Hoang Xuan Vinh remporte la première médaille d’or du Vietnam!

Dès le lendemain de la cérémonie d’ouverture des Jeux de Rio 2016, le Vietnamien Hoang Xuan Vinh est entré dans l'histoire en remportant la médaille d'or au tir au pistolet à 10 m, grâce à un ultime plomb quasiment parfait, devenant le premier médaillé d'or de son pays.

Sur le stand de tir de Deodoro, Vinh, 41 ans, a privé le Brésil de son premier titre olympique à domicile, puisqu’il a devancé le tireur de São Paulo Felipe Almeida Wu de trois dixièmes de point. Wu a donc décroché l'argent et le Chinois Pang Wei le bronze. Avec un score de 202,5, Hoang a établi un nouveau record olympique. Il a scellé sa victoire sur le dernier tir face à Wu, qui a terminé avec un total de 201,5. Dernier tireur éliminé en finale, le Chinois Pang Wei a décroché le bronze, avec un score de 180,4.

Gagner cette médaille d’or, c’est le souvenir de toute une vie. Hoang Xuan Vinh Vietnam

« Gagner cette médaille d’or, c’est le souvenir de toute une vie", a dit Hoang après ce succès historique. "C’est inoubliable, parce que c’est la première médaille d’or du Vietnam. Mon adversaire brésilien était très rapide et plus fort. Mais je me suis seulement dit ‘Essaye, essaye, essaye!’ Sur le dernier tir, je n’ai pas pensé à l’or ou à l’argent, j’ai juste pensé ‘Essaye!’. Et Hoang a claqué un 10,7 sur son dernier plomb pour battre Wu (10,2). 


Le Vietnamien ne devrait pas tarder à devenir une star dans un pays qui attendait un titre olympique depuis sa première participation aux Jeux à Helsinki en 1952. En 2000 à Sydney, Tran Hieu Ngan avait obtenu un premier podium, l’argent en taekwondo féminin 57 kg. Huit ans plus tard, Hoang Anh Tuan avait réalisé le même exploit en haltérophilie masculine à Beijing en 56 kg.

« Je suis simplement heureux », a déclaré Wu après avoir décroché le premier podium du Brésil aux Jeux de Rio 2016. « Il n’y a pas de mots pour décrire la joie que je ressens. Le soutien du public a été super. Ce matin, j’ai écouté ceux qui m’ont dit que ça n’était pas très important au tir. Mais après cette journée, je ne peux pas dire cela. Il y avait une super énergie et je suis très heureux d’avoir eu tous ces supporters. C’est tout simplement parfait de gagner une médaille ici. J’espère que lie tir sportif va devenir plus populaire au Brésil, je ne sais pas comment, mais j’espère que les gens vont s’y intéresser et s’y mettre. C’est une bonne chose de gagner une médaille. Je pense que c’est bon pour le tir! »

Zhang Mengxue lance la campagne olympique 2016 de la Chine
La première médaille d’or de la Chine à Rio est revenue le dimanche 7 août à Zhang Mengxue qui a battu la Russe Vitalina Batsarashkina en finale du pistolet féminin à 10 m , alors que la Grecque Anna Korakaki a pris la médaille de bronze. 


En qualifications, Zhang Mengxue n'avait fini que 7e, loin de l’adolescente Russe Vitalina Batsarashkina, 19 ans, qui avait signé un superbe 390, avec même une série à 99 points, soit neuf plombs sur dix dans le 10, le centre de la cible.

Mais en finale, démontrant une formidable assurance pour tirer avec précision, la championne chinoise de 25 ans a confortablement repoussé les assauts de Batsarashkina pour terminer avec un score de 199,4 qui constitue un nouveau record olympique en finale. Vitalina Batsarashkina a terminé avec un total de 197,1 à l’issue de ce duel. 

La tireuse sportive née à Jinan le 6 février 1991, et qui n’a fait ses débuts en compétition qu’en 2015, a claqué un 10,9 parfait à son 17e tir, pour prendre deux points d’avance sur son adversaire russe et sceller la première des médailles d’or chinoises à Rio. 

Dans cette finale à huit, l’autre adolescente russe Ekaterina Korshunova a été la première éliminée. Elle été suivie par la Serbe Bobana Velickovic puis par l’Espagnole Sonia Franquet au moment où Zhang devenait de plus en plus menaçante en prenant la tête de la compétition. Seule Batsarashkina semblait en mesure de lui contester la victoire, alors que l’Égyptienne Afaf Elhodhod et la Mexicaine Alejandra Zavala Vazquez quittaient à leur tour la compétition. Ce qui ne laissait plus que Zhang, Batsarashkina et Korakaki en lice pour le podium. Dernière éliminée, la Grecque Anna Korakaki s’est adjugé la médaille de bronze. Puis Zhang a pris le meilleur dans le duel final!

Ce résultat est une relative surprise après les éliminations en qualifications de la double tenante du titre, la Chinoise Guo Wenjun, et de la No 1 mondiale, l’Ukrainienne Olena Kostevych, championne olympique à Athènes 2004 et encore en bronze à Londres 2012.

« Je suis si excitée ! Je ressens toujours la tension de la compétition. Je suis encore dans cet état d’esprit. Gagner les Jeux Olympiques était mon but depuis mon plus jeune âge. Maintenant, j’ai ma médaille," a déclaré Zhang Mengxue, folle de bonheur. "J’étais très calme en finale. Les qualifications ont été un peu difficiles pour moi. En tout cas, ma mère a fêté son anniversaire hier. C’est le meilleur cadeau que je puisse lui offrir ! » 

De son coté, Vitalina Batsarashkina a expliqué qu’elle n’avait pas pensé à la victoire. « Je ne pense pas au résultat avant que ce soit fini. » Mais, dit-elle, « je me sens vraiment, très bien. Cela dit, je ne comprends pas encore ce qui s’est passé, c’est pour cela que je suis si calme. Pour moi, cela n’a pas été la meilleure finale. Nous sommes aux Jeux Olympiques, et de toute façon, c’est ce qui est arrivé ». 

Anna Korakaki, tout l’or de la Grèce! 
Deux jours après sa médaille de bronze à 10 m, la Grecque Anna Korakaki ne s’est pas arrêtée en si bon chemin, remportant l’épreuve à 25 m en battant l'Allemande Monika Karsch 8 à 6 en finale. Elle a ainsi offert à son pays sa première médaille d'or depuis les Jeux d’Athènes 2004. Sur le pas de tir de Deodoro, la Suissesse Heidi Diethelm Gerber a remporté la médaille de bronze en dominant la Chinoise Zhang Jingjing (8-4) dans le match pour la troisième place.

La championne grecque a réussi à garder son calme tout au long de la compétition et particulièrement en finale face à Karsh, quand cette dernière est remontée à 6 partout et que tout s’est joué sur les cinq derniers tirs. « Celle-là, elle est en or, et c’est ma deuxième médaille pour mes premiers Jeux Olympiques! Vraiment, je n’ai pas de mots. Je suis super contente. Ma voix tremble », a dit la championne olympique âgée de 20 ans, qui a pris la tête dès le début de la finale à huit concurrentes. « Ces 25 premiers tirs, c’était bien, parce que c’est un peu la roulette russe avec les nouvelles règles. » 

Une fois qualifiée pour le duel final, Anna Korakaki a expliqué qu’elle était pas nerveuse, « puisque je m’étais assurée une médaille, en or ou en argent. La couleur, ça dépendait de la chance ». Elle a mené 6-0 face à Monika Karsch, puis cette dernière est revenue à 6-6. « A égalité, les cinq tirs suivants devenaient cruciaux. Peut-être que j’ai eu un peu plus de chance. Et maintenant, je ne peux pas décrire ce que je ressens. En grec, en anglais, en français, impossible ! J’espère juste que cette médaille sera le début de quelque chose de bien! »

De son coté, Monika Karsch a indiqué qu’elle se sentait très forte avant la compétition, mais qu’elle n’était « pas sûre de pouvoir le montrer dans la compétition elle-même. Mais j’ai pu le faire, et je suis très contente de ça ». À propos de sa remontée dans le duel final, elle a expliqué : « J’avais un très bon feeling et je tirais bien, mais je n’atteignais pas la cible, je ne sais pas pourquoi. Menée 6-0, je pensais que c’était fini. » Elle est pourtant revenue, avant de concéder la défaite au bout du suspense. « Mon mari est là, et je pense qu’on va fêter ma médaille aujourd’hui! »

Pour Heidi Diethelm Gerber, « c’est fantastique, car les qualifications n’ont pas été très bonnes. Alors je suis contente de mon résultat. » La Suissesse a pris le meilleur sur la Chinoise Zhang Jingjing dans le duel pour la médaille de bronze. « Nous étions très proches et c’est difficile de tirer autant de séries l’une après l’autre. Mais c’était ok! ». Elle était déjà présente aux Jeux de Londres. « Il y a quatre ans, tout était nouveau pour moi. Donc j’ai pu me montrer plus performante ici. J’espérais aller en finale, c’était mon but, et maintenant, je suis là et j’ai gagné la médaille de bronze ! »

Le triplé historique de Jin Jong-oh au pistolet à 50 m
Jin Jong-oh (République de Corée) a été couronné pour la troisième fois champion olympique de tir au pistolet à 50 m, devant le Vietnamien Hoang Xuan Vinh, déjà titré à 10 m à Rio, et le Coréen du Nord Kim Song Guk. Il est le premier tireur couronné lors de trois Jeux consécutifs. 

L'Allemand Ralf Schumann, le « Schumi » du tir, avait lui aussi été titré trois fois, en pistolet vitesse olympique à 25 m, mais pas consécutivement, avec des victoires en 1992, 1996 et 2004. Vainqueur à Beijing 2008 et à Londres 2012, et en ajoutant sa médaille d'argent à Athènes 2004 sur 50 m et sa médaille d'or à 10 m de Londres, Jin compte désormais cinq médailles olympiques à son actif.

Sorti premier des qualifications, Jin, qui avait connu la déception quatre jours plus tôt à Deodoro en terminant 5e du tir à 10 m remporté par Hoang, n’a pas mené la compétition durant les huit premiers tours de cette finale, il est même passé tout près du gouffre, mais il a fait le nécessaire pour rester en lice et atteindre le duel pour l’or face au Vietnamien. 

Dans cette explication à deux, nouveau format spectaculaire du tir sportif olympique, Jin Jong-oh a nettement pris le dessus avec des tirs exceptionnels pour terminer avec un total de 193,7, nouveau record olympique. Hoang, qui était en tête pendant toute la finale, a faibli dans cet ultime match et a terminé avec 191,3. Dernier éliminé, le tireur de la République démocratique populaire de Corée Kim Song Guk a obtenu le bronze avec un score de 172,8. 

« J’ai été mauvais au 10 m, je voulais donc faire beaucoup mieux aujourd’hui. Je me sentais nerveux, a constaté le triple champion olympique. Je suis content d’avoir bien fait les choses. En début de finale à huit, Jin a frôlé l’élimination. Il était au 7e rang. Je me suis dit : ‘Ne lâche rien!’ Je ne voulais pas abandonner. Je tirais mal, mais j’ai pensé que c’étaient mes derniers Jeux Olympiques et que je ne pouvais pas laisser tomber. » Pour le coup, Jin en est sûr : « C’est la plus belle de mes médailles d’or. ». 

Kim, qui a terminé en bronze, était très ambitieux pour ses premiers Jeux. « Il n’y que l’or qui compte. Je n’ai pas été aussi bon que ce que j’attendais. Ce sont mes premiers Jeux et je sens que je ne suis pas encore au niveau. Je voulais faire mieux et à la fin, je suis 3e. Si je m’entraine plus dur, je suis sûr que j’arriverai à faire mieux. » 

Troisièmes médailles d’or pour les tireurs italiens et allemands à Rio
Les tireurs sportifs allemands et italiens totalisent désormais trois médailles d’or chacun à Rio, le policier Christian Reitz au pistolet rapide 25 m et son « collègue » transalpin Gabriele Rossetti au skeet ayant apporté leur écot au centre de tir olympique de Deodoro. 

Après avoir gagné son premier titre en trois participations aux Jeux Olympiques, Christian Reitz, 29 ans, a traversé le pas de tir pour enlacer le jeune Français Jean Quiquampoix, 20 ans et son partenaire d’entraînement, qui a remporté l’argent après un barrage à couper le souffle face au Chinois Li Yuehong, qui a terminé en bronze. 


Dans les séries de cinq tirs à cadence rapide, le détenteur du record du monde Christian Reitz a fait preuve d’une régularité exemplaire, ne ratant jamais plus d’une fois la cible à chaque tour. L’Allemagne compte désormais cinq médailles d’or et neuf en tout dans les épreuves olympiques de tir rapide, plus qu’aucune autre nation. 

Le jeune Jean Quiquampoix a créé la surprise, se faufilant parmi les six finalistes après un départ bancal, avant de marquer de son empreinte la compétition en réussissant plusieurs séries de 5 tirs parfaits. Il lui a fallu réaliser un splendide 5 sur 5 lors de la 5e série pour éliminer le champion olympique en titre Leuris Pupo, puis un autre sans-faute dans la foulée pour sortir le No 1 mondial Zhang Fusheng. 

L'apogée du suspense a sans doute été atteint lors du barrage haletant pour la médaille d'argent face à Li Yuehong, remporté par Quiquampoix qui a maîtrisé ses nerfs. Cependant, handicapé par son retard initial, il n'a pu rattraper Chistian Reitz, auteur d'une finale quasi-impeccable. « Je suis très content, a dit le Français. Après ce n'est pas une énorme surprise parce que j'avais fait beaucoup d'efforts pour ça. » Premier Français à s’adjuger une médaille en tir masculin depuis Anthony Terras en skeet à Sydney en 2000, Jean Quiquampoix assure vouloir être présent en 2020 à Tokyo « pour gagner l’or ». 

Le Chinois Zhang Fusheng, 22 ans et actuel No 1 mondial, a commencé fort, mais il s’est écroulé à la 6e série de tirs et termine 4e. Eliminé par Quiquampoix, le Cubain Leuris Pupo se classe 5e. 

Avant de monter sur la plus haut marche du podium, Reitz, qui avait remporté le bronze en 2008 à Beijing, a démontré son sens du fair-play en s’avançant devant la « boite » pour féliciter les médaillés d’argent et de bronze. « A Beijing, je me suis mis à penser que je n’avais aucune chance parce que j’étais à la sixième place durant la finale. Cette année, je me sentais super bien en allant aux Jeux, donc j’allais sans doute bien mieux dans ma tête », a-t-il expliqué. 

La victoire de Reitz arrive après celles de Henri Junghaenel au 50 m couché et de Barbara Engleder au 50 m trois positions dames. Il est le troisième Allemand vainqueur du pistolet à 25 m tir rapide. Ralf Schumann a réussi le triplé en 1992, 1996 et 2004 et reste considéré comme le meilleur tireur rapide de tous les temps.


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