Journée internationale du sport au service du développement et de la paix
Le Maroc, à l’instar de tous les pays du globe, célèbre comme chaque année, la Journée mondiale du sport, cette fois-ci, dans un contexte particulier marqué par la paralysie quasi complète des activités sportives, en raison de la pandémie du nouveau Coronavirus.
Placée sous le thème de la “solidarité”, cette journée vise à renforcer le rôle du sport dans la diffusion des nobles valeurs humaines et la promotion de la paix et du développement dans les quatre coins du monde, a fortiori dans les régions les plus touchées par les conflits, les guerres et les épidémies.
Cette solidarité s’est manifestée dans les innombrables initiatives lancées par les milieux sportifs au Maroc comme ailleurs à travers des campagnes de dons visant à venir en aide aux personnes les plus touchées par la crise économique engendrée par la pandémie.
Elle s’est également traduite via les efforts déployés par les joueurs et les staffs techniques pour la baisse de leurs salaires afin de soutenir leurs clubs qui participent, à leur tour, à cet élan de solidarité, en mettant leurs stades à la disposition du corps médical pour stocker les produits de santé dédiés au combat acharné contre le Covid-19.
Grâce à son fort impact, le sport a progressivement été reconnu et utilisé comme un outil de l’aide humanitaire, du développement et de la consolidation de la paix dans toutes les régions du monde notamment les plus reculées, soit un investissement important dans le présent et l’avenir à travers des projets court-termistes comme les aides humanitaires et des projets à long terme visant la réintégration des enfants et des jeunes touchés par la délinquance et la violence.
Pour les sociétés modernes, le sport n’est plus considéré comme un luxe mais devenu une nécessité fondamentale qui concerne à la fois la santé, l’éducation, la cohésion sociale, l’économie, la diplomatie et le dialogue interculturel.
Ainsi, le 6 avril a été proclamé “Journée mondiale du sport”, sur proposition du Royaume, qui confirme son rôle de pionnier sur la scène sportive internationale et son engagement en faveur de la promotion de la paix, de l’humanisme et du développement durable au niveau mondial.
Le 22 mai 2011, lors du 2ème Forum international tenu au Palais des Nations à Genève entre le directeur du Comité international olympique (CIO), Jacques Rogge et le Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Ban Ki-Moon, le représentant du Comité national olympique marocain (CNOM), Kamal Lahlou, a proposé à l’assistance la célébration d’une journée internationale du sport qui rappellerait ses valeurs nobles au service du développement et de la paix.
Cette proposition a été très bien accueillie et deux ans plus tard, plus précisément le 23 août 2013, l’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 6 avril Journée mondiale du sport au service du développement et de la paix, établissant ainsi un lien historique avec la date d’ouverture des premiers Jeux Olympiques en 1896.
La proclamation de cette journée vise à célébrer la contribution du sport et de l’activité physique à l’éducation, au développement humain, à l’adoption de modes de vie sains et à l’édification d’un monde pacifique.
Comme le reste des activités humaines, l’olympisme va connaître un changement
Dans ce sens, le vice-président du CNOM, membre au sein de la Commission Marketing du CIO et membre de l’Association des Comités Nationaux Olympiques d’Afrique, Kamal Lahlou, a indiqué dans une déclaration à la MAP, que la Journée mondiale du sport symbolise la mobilisation du monde du sport en faveur des valeurs que cette activité porte, en l’occurrence la solidarité.
“Aujourd’hui, face à la crise du coronavirus et au confinement mondial, cette solidarité prend un autre sens”, a relevé M. Lahlou, notant que tous les sportifs ont montré leur solidarité et ce dans tous les pays du monde.
“Cette lutte contre ce virus ne peut être gagnée qu’en équipe, et le sport est toujours une histoire d’équipe”, a insisté M. Lahlou.
“Les valeurs de l’olympisme sont d’une actualité brûlante”, a estimé le vice-président du CNOM, précisant que, comme le reste des activités humaines, l’olympisme va connaître un changement.
“Il est appelé ainsi à revoir ses fondamentaux mais sans perdre ses valeurs”, a-t-il ajouté.
Le président du CIO, Thomas Bach, qui a démontré à plusieurs occasions, qu’il était “en phase avec les bouleversements du monde, me paraît l’homme capable aujourd’hui de reconfigurer l’idéal olympique, auquel nous tenons tous”, a-t-il affirmé.
M. Lahlou a conclu que “la journée mondiale a permis et permettra toujours, si besoin en est, de rappeler que la pratique du sport est un droit humain”.