Aller au contenu principal

Joseph Clarke slalome vers la gloire à Deodoro

Le Britannique Joseph Clarke est devenu champion olympique de kayak monoplace K1 en s'imposant mercredi sur le bassin d'eau vive de Deodoro à Rio devant le Slovène Peter Kauzer et le Tchèque Jiri Prskavec. Il est le premier pagayeur de sa nation à triompher dans la discipline.

« Je ne peux pas rassembler mes mots ! Ils risquent de sortir en désordre. Je suis si content ! J’ai tant de souvenirs merveilleux dans ce sport, et celui-ci les dépasse tous, en un seul jour », s’est exclamé le nouveau champion olympique du K1 slalom.

Troisième temps des demi-finales dans le bouillonnant bassin d’eaux-vives de Deodoro, Clarke l'a emporté en 88.53 devant le Slovène Peter Kauzer, également sans faute mais battu de 17/100e de seconde. Le Tchèque Jiri Prskavec, qui semblait le plus rapide, a pour sa part touché une fiche dans sa descente et a écopé d'une pénalité pour se retrouver troisième. En 4e position, l’Allemand Hannes Aigner, médaillé de bronze à Londres il y a quatre ans, est lui aussi sans faute, mais il a concédé 49/100e au vainqueur et termine à 3/100e du podium.

Le run très rapide et sans faute du britannique lui permet succéder à l'Italien Daniele Molmenti, sacré à Londres en 2012, et de gagner la deuxième médaille d’or britannique en canoë-kayak slalom après Thimothy Baillie et Etienne Stott en C2 il y a quatre ans. Le Slovaque Jakub Grigar, meilleur temps des demi-finales, n'a pris que la 5e place.

Vainqueur des sélections britanniques en octobre dernier, Clarke, originaire de Stoke-on-Trent, n'avait jusqu'ici remporté aucun titre majeur et avait terminé cette année 10e des Championnats d'Europe.

canoe
© Getty Images

Le Brésilien Pedro Da Silva, 10e temps des demi-finales et qui s'élançait en premier, a longtemps occupé la tête du classement, sous les ovations du public carioca avant de décrocher une belle 6e place. Le Français Sébastien Combot n'a de son côté pas réussi à succéder à Benoît Peschier, champion olympique à Athènes en 2004. Septième temps des demi-finales, celui qui avait été sacré champion du monde en 2007 au Brésil, n'a pas réussi à se surpasser, rétrogradant même d'une place par rapport aux demi-finales pour terminer au 8e rang, après avoir lui aussi touché une porte.

« Au septième ciel ! »

« Je suis très représenté ici » a noté le champion olympique fou de bonheur. « Ma famille, mes amis, tout le monde est venu assister à la compétition et ils étaient là dans la foule à chanter ! Je ne les ai pas encore vus mais je sais qu’il ressentent exactement la même chose que moi : ils sont au septième ciel ». 

Sur la façon dont il a géré sa compétition, Joseph Clarke explique : « Je la voulais construire à travers les tours. J’ai fait une bonne qualification, 2e des séries, puis je me suis classé 3e des demi-finales, et là, j’ai su que ça viendrait naturellement au bon moment. J’ai en quelque sorte tout rassemblé et je suis reparti avec la médaillé d’or ».

Il restait encore deux concurrents à descendre dans le parcours en finale, après Clarke. « C’était très difficile. J’étais sur les nerfs, mais j’avais fait mon job et je ne pouvais plus rien contrôler. Je savais que j’avais déjà le bronze, et puis c’est devenu de l’argent, et puis de l’or. Fantastique ! »

© Getty Images

Peter Kauser l’a dit, il avait déjà disputé deux Jeux Olympiques et n’avait pas connu la réussite. « Je me suis dit, « voyons voir si il y aura un bon sort la 3e fois ». J’imagine qu’il était pour moi aujourd’hui. Ca a été dur de revenir parce que j’ai eu une mauvaise blessure il y a deux ans, et je m’étais abimé l’épaule lors de la course olympique à Londres en 2012. J’apprécie cette médaille encore plus cette médaille d’argent ! ».

Pour Jiri Prsavek, qui semblait bien parti pour faire un gros coup, « ça a été très bon en qualifications et en demi-finale mais pas autant en finale. Pour moi, la médaille olympique, c’est le rêve de tout sportif. Et je suis heureux d’être sur le podium. » 

j4iOwkgoiOrc1YEQwHN2.jpg